Propos de Thierry Casasnovas

Jeûner comporte toujours 3 étapes qui sont toutes importantes et doivent être
appréhendées avec soin :

– la préparation au jeûne ;

– le jeûne proprement dit ;

– la sortie de jeûne.

En préambule :

Au temps de jeûne, il est important d’avoir une alimentation hypotonique au
moins quelques semaines avant en éliminant les poisons majeurs (produits laitiers,
toutes les céréales et les excitants) afin d’éviter de trop gros désagréments.
C’est ce qu’on appelle communément une descente alimentaire adaptée.
On peut également se préparer psychologiquement à s’arrêter de manger.

Il est aussi important de soutenir le foie en amont car cet organe va être largement sollicité tout
au long du processus : on peut réaliser une cure de plantes, le desmodium, le pissenlit ou le chardon-marie quelques semaines avant le jeûne si celui-ci est programmé, faire des cataplasmes d’huile de ricin sur le foie régulièrement, etc.
Ceci évitera bien des crises d’élimination ou nausées liées à la détoxification.

Conseils :
La préparation au jeûne peut se faire en mangeant cru pendant une
semaine, et des fruits les 2 derniers jours. Évitez les tentations avec des placards pleins
de « bonnes choses »… Rangez et nettoyez votre espace de vie et préparez-vous à cette
« retraite » en vous-même. Faites une cure de plantes qui soutiennent le foie.

Pendant :
Les 3 premiers jours sont en général les plus difficiles : instabilité psychique et émotionnelle
peuvent déstabiliser, la faim se fait ressentir. Mais si on passe ce cap,
la faim disparaît et on perd tout désir de manger. Le psychisme s’apaise et la détoxication
commence. Il est vraiment important de se mettre au repos pendant cette période.

Sur le plan physiologique, le jeûne compte 3 phases :

o une 1ère phase où l’organisme va consommer les réserves de sucre disponibles
dans le sang ;

o une 2ème phase où l’organisme va consommer le glycogène, réserve de sucre
dans le foie et les muscles ;

o une 3ème phase où l’organisme commence à brûler ses propres graisses qui
contiennent des déchets.

Si on n’a aucun problème de santé, le jeûne est naturel et se passe à l’aise. Si le
ménage à faire est important, alors le jeûne peut être une activité intense qui demande
de l’énergie et qui fait perdre du poids. Il est fort probable que vous expérimentiez
certaines réactions : vertiges, nausées, écoulements divers, sommeil perturbé, insomnie,
tétanie, urines chargées, vomissements, éruptions cutanées, peau d’un mauvais aspect,
mauvaise haleine, transpirations, fièvre, douleurs passagères, maux de tête, baisse de
tension, agressivité, irritation, instabilité émotionnelle, etc. Il y a une forme de libération
émotionnelle, d’où l’intérêt d’être accompagné. La langue va se revêtir d’une substance
épaisse blanche, jaune, verte ou brune.

Quoi qu’il se passe, on s’assoit, on se repose, et on boit un verre d’eau. Ces réactions sont
normales. La détoxination est une action intelligente de la vie et reste dans les limites
supportables, elle se fait suivant les rythmes biologiques. Nul besoin de s’inquiéter.

“ C’est une réactivation des processus d’élimination. Chaque jeûne reprend le travail
là où le précédent s’est arrêté, et réalise un travail différent, qui fait progresser dans le
sens de la résorption de tout ce qui s’est accumulé. Le jeûne sert ainsi de révélateur :
pendant la cure, la diversité et l’intensité des symptômes permet la prise de conscience
et l’évaluation d’une partie de la toxémie ; après la cure, grâce à l’état de relaxation
retrouvé, on ressent mieux les besoins réels de son corps, les rythmes naturels, le besoin
de repos. On retrouve un regain d’énergie et plus de confiance en soi, le mental
se clarifie, et on retrouve le fil conducteur de sa vie, on peut prendre des décisions
importantes pour son avenir et se repositionner dans ses relations. “ Evelyne Curt.

Conseils :

Boire un grand verre d’eau tiède ou chaude avec ou sans citron dès le réveil, puis boire
quand on a soif (si jeûne hydrique).
Rester allongé le plus possible et faire des petites marches tranquilles pour faire
circuler la lymphe, ou un peu de trampoline. Tout ce qui contribue à nourrir le système
nerveux parasympathique sera grandement apprécié : bains de soleil,
massage, repos, repos, repos.

Accepter les moments de faiblesse pour bien se reposer et observer, noter dans un journal
ce qui se passe. Prévoir des bouillottes en cas de frilosité.
Prendre avec de l’eau des plantes adaptogènes pour aider les émonctoires à
éliminer rapidement les toxines ainsi libérées dans la circulation sanguine.

Faire des lavements et/ou des irrigations coloniques, des cataplasmes d’argile
et/ou de ricin sur les zones éventuellement douloureuses. Les bains dérivatifs peuvent
aider aussi, de même que les bains de vapeur, de siège ou d’algues.

La dernière partie sera sur la reprise alimentaire qui vous pourrez lire dans le prochain article.

Alain